Pas Guillotin pour guillotine
Non, elle ne date pas de la révolution française ; un exemplaire nommé « Maiden – (la jeune fille) » est conservé au musées des Antiquités d’Edimbourg et elle assura l’exécution du régent Morton en 1581. On mentionne également semblable engin en Allemagne, au moyen âge et en Italie au XIIIème siècle. A la révolution française, notre bon docteur Joseph-Ignace Guillotin devant l’abondance des têtes à séparer de leurs troncs d’origine prône l’usage d’une machinerie qui abrégerait les souffrances des condamnés exécutés à la hache dans des conditions parfois atroces et en s’inspirant d’un ouvrage paru en 1702 à Milan. En 1792, les décapitations vont décidément bon train (si je puis me permettre) et le gouvernement octroie mission au docteur de mettre au point semblable machine primitivement surnommée « Louisette » et Petite Louison ». Arrêté sous la Terreur, Guillotin faillit lui-même bien profiter des compétences de l’instrument mais fut libéré in extrémis. Il passa le reste de son existence à protester de l’emploi de son nom dans une telle occurrence. Sans succès.