Prenons le temps
La vie continue, toujours. Elle roule sur ses rails sans désemparer, libres à nous de la suivre ou de la laisser nous rouler dessus si nous avons le malheur de nous mettre en travers de son chemin.
C’est qu’il y a un temps pour tout, voyez-vous : un temps pourtant, un temps pour soi, un temps pour les autres, un temps pour être heureux… (Malheureux on a toujours le temps), et même un temps pour rien. Le temps vieillit mal, temporalité ou un truc comme ça.
Mais, que faire si le malheur vous tombe dessus ? Le repasser au voisin, c’est la meilleure solution. Oh, je blague, mais ne pas vouloir être mêlé à d’autres destinées, c’est de la désertion pure et simple.
Ça va comme ? Bah, ça se vit, vous voyez bien.
Une réponse
Dissertons sur le temps quand la question tourne toujours autour de l’intemporalité: ô temps suspends ton vol disait Lamartine, et Zarathoustra interprétant la pensée de Nietzche « Une jede Lust verlangt tiefe, tiefe Ewigkeit » qui se traduit par toute joie demande une profonde, profonde éternité mais dont je préfère la sonorité germanique (une fois n’est pas coutume!). Quand je vois les traces de dinosaures au-dessus du barrage d’Emosson qui datent du Trias, soit plus de 220 millions d’années (donc antérieures aux dinosaures eux-mêmes), empreintes de pas qui se trouvent à 2400 mètres d’altitude alors qu’elles ont été faites dans le sable au niveau de la mer, je mesure le temps et le vertige me prend et je m’exclame à mon tour ô temps suspends ton vol.