Trompettes sonnez !
Réfléchis un peu, ça te changera. Non, je blague, c’est même tout le contraire et c’est bien là ton problème : tu réfléchis trop. Pour l’instant je veux simplement constater si tu es toujours aussi désinvolte face à la mort, à ta mort. Tu te rappelles l’époque où tu plastronnais « Oh moi, c’est mon côté scorpion, je n’ai pas peur de la mort. « Menteuse ! Tout le monde a peur de la mort même si toi tu es plutôt du genre « avoir peur d’avoir peur ». Tu sais que c’est inscrit au programme et si tu ne te vautres pas dans le pathos, tu ne dédaignes pas d’aborder le sujet sous divers angles avec une curiosité de – bon- ou – mauvaise –aloi, lequel choisir ? Bon, puisque l’on ne peut pas échapper à ses fins dernières que reste-t-il : exprimer ses préférences ? Que tout se passe en douceur, sans douleur, sans peur, sans regret,… Je sais que tu éprouves une grande curiosité quant à la façon dont ça va se passer ; tu pourrais même peut-être te sentir soulagée « Alors ça y est, c’est le moment ». Tu voudrais être spectateur et pouvoir dire « Ah, c’est comme ça. Je n’y avais pas pensé à cet avatar, curieux. » Je me verrais bien flanquée d’une sonnerie de trompette, un ciel flamboyant qui s’entrouvre et tous les anges et archanges qui se démènent en proclamant : Faites place, faites place ! » Ensuite…. Comment ça ensuite ? Quel ensuite ? Ah, ENSUITE ; Et bien, c’est tout l’un ou tout l’autre : ou bien il n’y a rien, ou bien il y a Tout. Je ne crois pas pouvoir être à même de pouvoir vous tenir au courant et je ne pense pas que vous apprécieriez que je vienne au pied de votre lit, en chemise de nuit en tenant ma tête dans une main (si, si !) et une chaine aux pieds vous raconter les détails de l’au-delà.
Evidemment-bien sûr, rien ne se passe jamais comme on le prévoit ; et je n’aurai pas mon mot à dire. Je prendrai ce qu’on m’attribuera. Maisssssssssssssss, le coup des trompettes, j’avoue que j’aime bien.
Une réponse
Sans tambours ni trompettes! Ah, les angoisses, du Hitchcock dans les cauchemars et ça ne s’arrête qu’au moment où on se réveille, mais bien sûr un jour on ne se réveille plus et pourvu que ce soit un doux rêve qui précède ce moment fatal!