A vol d’oiseau

Des nouvelles de Lorraine

A vol d’oiseau

27 janvier 2024 Non classé 0

par Michel TURK

Je rentre d’Oman, j’ai encore aggravé mon coefficient carbone personnel. Mon empreinte va peser aussi lourd sur l’avenir de la planète que mes rares prises de médicaments sur celui de la sécurité sociale créée il y a moins d’un siècle pour mettre un terme au paupérisme comme l’écrivait dans un ouvrage le sociologue nancéen Henri Hatzfeld. Je me suis rendu à Oman pour y chercher plein d’oiseaux migrateurs qui y trouvent le climat très correct pour un hivernage. Et comme ça doit se répéter dans leur petit monde, ils sont de plus en plus nombreux. Malheureusement, les Omanais, habitués depuis la nuit des temps à tout jeter dans le désert car tout finit par y disparaître, ne sont pas très regardant sur les tonnes de plastique qui jonchent plages et endroits proche de la civilisation. Alors, les milliers d’oiseaux en villégiature sont confrontés comme je l’ai été moi-même à cet univers plastico-apocalyptique suivant l’expression d’un naturaliste qui parle ainsi du lac Léman, faut croire qu’il n’a jamais mis les pieds à Oman.

Oman, beaucoup ne savent pas très bien où ça se trouve ce machin-là. Sa capitale, Muscat, fait penser à un vin d’Alsace parfumé qu’on boit volontiers gouleyant. Oman, c’est au sud de la péninsule arabique, là où le pétrole coule plus que les grands crus. C’est à côté du Yémen. Ça, ça nous parle plus ces temps-ci. Parce que ça nous rapproche d’un monde en guerre, les Houthis, soutenus par l’Iran, les autres, Chiites, par les Etats-Unis et voilà 10 000 morts, le choléra qui s’est à nouveau invité dans le pays, un quart de la population touché par la famine.

J’ai photographié un souimanga de Palestine butinant une fleur rose ! À l’instar de ce qu’exprime Vincent Munier dans le très beau film « La panthère des neiges », je préfère photographier ce qui est beau et j’ajoute que je n’en oublie pas pour autant le reste.

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