BOULET ROUGE PAR MICHEL TURK

Des nouvelles de Lorraine

BOULET ROUGE PAR MICHEL TURK

4 novembre 2023 Non classé 2

Culpabilité, tous coupables. J’ai des amis juifs, j’ai des amis musulmans et voilà que le monde s’entredéchire à nouveau, voilà qu’Israël se venge d’une attaque injuste du Hamas. Injuste car elle a visé des civils, des innocents. Et la vengeance de Netanyahou est injuste et disproportionnée et surtout tourne le dos à la bible qui fait dire à Jéhovah : La vengeance est à moi ; c’est moi qui paierai de retour.

Et derrière tout ça, renait l’antisémitisme, s’aggrave la xénophobie envers les peuples arabes, se bipolarise le monde (pardonnez le néologisme) en irréconciliables modes de pensée. Manichéisme, tout ce que je déteste. Tu es dans un camp, tu es encarté et on ne discute pas. Et ça, que ce soit dans un régime dictatorial ou dit démocratique, c’est kifkif, moi, j’appelle ça du totalitarisme.

Mes idées ont besoin de se clarifier, mais il y déjà dix mille morts du côté de Gaza. Combien en faudra-t-il encore pour assouvir la soif de vengeance de Netanyahou ? Et nous qui avons créé l’Etat d’Israël, on prêche aujourd’hui pour la mise en place d’un couloir humanitaire, histoire de se donner bonne conscience… J’ai honte !

Je reviens d’un séjour à Majorque, j’ai randonné dans la Tramuntana, j’ai vu des oiseaux dont la survie est fortement compromise, je pense notamment à la sarcelle marbrée. Là aussi, le constat n’est pas brillant, la biodiversité qu’on met à toutes les sauces n’endigue pas le raz-de-marée qui s’abat sur la faune sauvage. Mais chaque animal a une utilité, chaque animal participe à la vie et méconnaître cela revient à se tirer une balle dans le pied ou à scier la branche sur laquelle on est assis.

Et puis, tous ces gens rivés sur leur téléphone pour avoir une réponse immédiate et sans aucun effort ou recherche, ça finira bien par se traduire par un appauvrissement de notre encéphale et de nos neurones (Darwin).

Il faudrait que je reparte sur une île !

2 réponses

  1. Manette dit :

    J’avais aussi le désir de m’exprimer sur ce sujet inexprimable mais qui effectivement ne supporte pas le silence.
    Nos 3 religions monothéistes ont tellement de similitudes que c’en est troublant et entre autres elles ont celles d’avoir chacune des démons suprêmes : le diable chez les chrétiens, Iblis dans l’Islman (ou Shaïtan), Satan dans le judaïsme (bien entendu il existe beaucoup d’autres noms pour le même malheur). Là où je veux en venir et j’en réfère à mon post précèdent, c’est que l’homme se laisse envahir parfois par les forces démoniaques et perd son humanité en pratiquant avec fanatisme, le mal, la cruauté et l’horreur. Ils sont comme les drogués, les fous, les alcooliques au-delà de tous raisonnements, hors d’atteinte uniquement et entièrement possédés par l’idée du carnage. Dans quel but ? Pour quelle finalité : aucun des monstres qui ont pu asservir un temps une part de l’humanité à la force des armes, n’ont tenu plus que quelques années et ont tous fini honnis comme les pourritures qu’ils étaient. Alors quelle solution ? Utiliser leur propre crédo et les anéantir eux-mêmes jusqu’au dernier ? Il restera toujours des graines de haine qui « refleuriront » un jour ou l’autre. Un vieux poncif veut qu’il « n’y ait pas de problème que des solutions » alors là, je pose la question : elle est où la solution ? Il serait grand temps d’en trouver une et une bonne.

  2. Michel TURK dit :

    Voeu pieux, ma chère, je le crains. Bien entendu, je te rejoins dans ton analyse du fanatisme, qu’il soit religieux ou politique. D’ailleurs à propos des religions monothéistes, n’est-il pas curieux qu’elles soient nées toutes les trois dans un mouchoir de poche, la péninsule arabique, que la religion juive est la plus ancienne, que Jésus serait venu y mettre un peu d’ordre pensent les chrétiens, ce que pensent également les islamistes qui ne voient dans la passé que perversion. Tout apparenté a un regard subjectif qui lui interdit de regarder les choses comme elles sont. Gustave Courbet écrivait pendant la Commune que sa liberté lui était acquise parce qu’il n’avait aucune obédience. Je ne me souviens pas des paroles exactes mais il suffit de se rendre à Ornans au musée pour vérifier que je ne trahis pas sa pensée, ni ses réflexions.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.