La paix…

Il fut temps où elle  décida résolument de traverser la vie dans le sens de l’avant, un pas après l’autre en s’appuyant joyeusement sur ce qui se situait à droite, à gauche tout en prenant le temps de savourer ce qu’elle possédait, sans s’appesantir sur le sort ni éprouver le besoin d’en dire plus pour se justifier d’exister. « N’ayons pas peur du bonheur, il nous fera toujours moins mal en nous tombant dessus qu’un Boeing 747 »

Durant un temps,  elle s’était crue programmée pour réussir un parcours sans faute, sans aucune faute et elle y croyait. Dur comme fer. Elle se présageait forte, intelligente, déterminée. Elle était surtout très naïve. Le fait qu’elle soit persuadée que rien ne pouvait lui arriver qu’elle n’ait décidé et qu’elle se tenait fièrement hors de portée des erreurs du commun des mortels en est bien la preuve. Elle s’estimait lucide et clairvoyante,  impossible à berner.

Ce qui ne fut pas son cas. Elle se retrouva à hurler, maudire, frapper et, Dieu du Ciel, par haïr. Elle ne se savait en aucun cas capable de haïr à ce point – jusqu’à vouloir tuer, et oui, et oui. Jusqu’à vouloir se tuer. Et c’est ainsi qu’elle finirait par disparaître. Dans une quasi-solitude, loin des siens, mais proche de ses démons.

C’est fini. Désormais tout est bien, tout est calme. Il ne reste que le meilleur du souvenir, je lui accorde bien volontiers.