La malignité des choses

Expression utilisée par ma chère maman. Je n’ai pas retrouvé de trace de son origine, est-elle valétudinaire ou totalement désuète mais toujours aussi désagréablement efficace. A rapprocher de la fameuse tartine qui tombe toujours par terre  sur le côté beurré. Le décor : votre chez vous, votre fauteuil, votre livre, la télé éventuellement, le calme paradisiaque et trop rare et vous qui vous installez avec un soupir d’aise pour savourer le tout. Et aussitôt, on sonne à la porte. Fin de la séquence et de votre zénitude. Deuxième scénario,  plus prosaïque : votre casserole de lait, la flamme qui le chauffe et votre œil rigoureusement fixé sur le tout pour éviter tout débordement ; vient l’instant maléfique où vous détournez le regard pour surveiller le chat qui s’approche un peu trop du poisson rouge, le lait bout aussitôt et la casserole déborde. Pas une seconde de plus pas une de moins. Egalement, votre séance chez le coiffeur sous  soleil et ciel bleu et dont vous ressortez pimpante, bichonnée, bouclée, laquée et la carte bleue quelque peu écornée  quand l’orage éclate avec pluie, vent, grêle juste le laps de temps pour que vous regagniez trempée, hirsute, dégoulinante votre voiture où vous pouvez alors en toute quiétude évaluer dans le rétroviseur les dégâts occasionnés. Oh, il y en a bien d’autres. Tenez, jeudi, la ville nous avait prévenus que l’eau serait coupée le matin à 8 h. Donc, à 7 h 45 je me précipite sous la douche, me mouille à 38 °, me savonne et hop rouvre la douche pour me rincer….. ? Rien, ces idiots avaient coupé 5 mn en avance, il a fallu que je me rince avec l’eau froide que j’avais mise en réserve dans un seau ! L’horreur absolue. 5 mn ça n’est rien je suis OK mais ça n’est pas… malin !