JOUR 6

Toutes mes excuses,  mais ce matin nous allons faire une infidélité au Père Noël en parlant de… Saint Nicolas. Impossible de faire l’impasse, c’est certain. « Saint Nicolas est le patron de bateliers, des marins, des kinés, des avocats de Paris ( ?), des prêteurs sur gages, des navigateurs. (L’histoire des 3 enfants sauvés serait une allégorie de marins sauvés d’un naufrage), des célibataires.  Non mais, de quoi, de quoi, ça n’est pas à nous purs lorrains de Lorraine que l’on va apprendre que le bon saint est le patron protecteur des petits enfants sages. Et puis quoi encore !  Saint Nicolas passe chaque 6 décembre  en Lorraine  voir les écoliers et distribuer bonbons, pain d’épice et chocolat tandis qu’ils l’accueillent en chanson musique, parade , marchés et feux d’artifice. Mais,  Saint Nicolas est toujours escorté de son acolyte, le non moins célèbre Père Fouettard qui comme son nom l’indique non seulement fait peur mais fouette de bon cœur les garnements indisciplinés. Sa  présence date du siège de Metz par les troupes de Charles Quint au XVI ème siècle quand les habitants se payent la tête de l’empereur en brûlant un mannequin à son  effigie qu’ils assimilent à un vulgaire épouvantail : le « Père fouettard ». Saint Nicolas mérite quelques chansons en son honneur, j’en connais deux : « Saint-Nicolas mon bon patron, apportez-moi des macarons » qui serait typiquement lorraine et l ‘autre « Ils étaient trois petits enfants » qui date du XVI ème siècle et dont les paroles ont été rendues célèbres par le poète Gérard de Nerval figure majeure du romantisme français qui les recueille pour la première fois et les  publie dans sa nouvelle « Sylvie » de son ouvrage    extrait de : «   Les Filles du feu» en 1842 .  « Des mirabelles pour les d’moiselles, des coups d’bâton pour les garçons ».