Fier comme Artaban

Des nouvelles de Lorraine

Fier comme Artaban

19 août 2021 La route des coucous 0

Fier comme Artaban (et non pas « fier comme un petit banc » que dirait Gigi. L’Artaban qui fut à l’origine de cette expression est  le nom d’un héros de Cléopâtre, roman en treize volumes de  Gauthier de Costes de La Calprenède, publié de 1647 à 1658. (Honnêtement, on s’en fiche). « Fier comme Artaban » est une locution proverbiale de la langue française dépeignant une « fierté poussée à l’extrême » et proche du ridicule. Mais, mais, mais il y eut aussi un Artaban qui fut à la suite de Gaspard, Melchior et Balthazar un quatrième roi mage. Oui, ils étaient quatre et si on ne parle pas d’Artaban c’est qu’il ne parvint JAMAIS à la crèche de l’enfant Jésus avec ses copains à dos de chameaux. Pourtant, il avait vendu tous ses biens pour acquérir trois pierres précieuses qu’il comptait bien offrir en plus de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais, en chemin, il s’arrêta à trois reprises pour venir en aide à des nécessiteux et faire don de ses richesses ; les autres mages ne l’avaient pas attendu et il arriva bien trop tard à Bethléem d’où Joseph et Marie étaient repartis et de toute façon, Artaban n’avait plus rien à offrir. Il fut désespéré on l’imagine et pendant trente-trois ans il se mis  à la recherche de Jésus. Trente-trois ans ? Ca vous parle, c’est l’âge qu’avait Jésus quand il fut crucifié et Artaban arriva juste au bon moment et au bon endroit pour s’agenouiller aux pieds de son Dieu à qui il offrit enfin ses cadeaux suprêmes :  son âme, sa vie et sa foi.  

Photo Michel Turck – Serpentaire tanzanien

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