Voilà pourquoi je me taisais…

Bien sûr le départ de François ne va pas faire s’arrêter la terre de tourner ni le soleil de briller. Il affectionnait trop les belles journées ensoleillées et le sol bien stable sous ses pieds pour penser nous en priver. Il était comme ça : pragmatique, réaliste et aimait faire les choses dans les règles, comme elles devaient l’être et il ne lésinait jamais sur la qualité allant parfois jusqu’à manifester un tantinet de maniaquerie. Ce qui ne faisait pas toujours l’affaire de nos fils Vincent et Stéphane pourtant si précieux à ses yeux. Il avait également consacré une grande partie de sa vie à la Société Trailor, gravissant les échelons par ses capacités et sa conscience professionnelle. Il avait une grande connaissance sur beaucoup de sujets, son intelligence aigüe et éclectique s’ouvrant à un grand nombre de domaines.
Il aimait son rôle de patriarche, manquant parfois un peu de subtilité certes, mais solide et sûr comme un roc dans les décisions et les choix qu’il assumait. Il avait accueilli avec plaisir les épouses de nos fils mais c’est avec émotion et attendrissement qu’il s’était vu honoré du titre de papy par la venue de nos 3 petits-enfants qui seront à jamais ses « Chipoux ». Nous avons vécu 56 ans ensemble.
Voilà, comment passe une vie, voici comme elle prend fin, mais il suffira parfois d’un léger souffle de vent, d’un rayon de soleil ou d’une feuille tombant de l’érable qu’il avait planté il y a bientôt 50 ans, pour que son souvenir traverse l’espace. La terre ne s’arrêtera pas de tourner, le soleil ne s’arrêtera pas de briller, mais François ne cessera pas d’exister puisque son souvenir sera partout avec nous.
Une réponse
En toute humilité, je t’adresse, ma chère Marie-France, mes plus sincères condoléances ainsi qu’à ceux qui te sont chers. La vie continue, le souvenir reste présent mais une chaise sera inoccupée.
Je t’embrasse
Michel