Boulet Rouge par Michel TURK

Etat de siège
Je ne m’assieds que rarement sur l’actualité récente quand j’envoie mes boulets rouges. Mais voilà une histoire récente dont je me délecterais volontiers si elle n’était pas teintée de mépris. Au peuple on demande de se serrer la ceinture. Avoir un siège au sénat, c’est forcément le fruit d’une longue carrière politique, d’en devenir le président, c’est la reconnaissance par ses pairs du mérite de l’impétrant. Et voilà que Gérard Larcher, président en exercice et reconnu par ses pairs, passe commande de deux fauteuils et d’un prototype pour la modique somme de 40 000 Euros taxes comprises ou 34 000 hors taxes, je ne polémiquerai pas là-dessus. En revanche, que je sache, le trou dans la caisse de l’Etat est abyssal et la nécessité de faire des économies devient un véritable leitmotiv. Nous autres retraités qui avons le cul dans la ouate n’allons quand même pas critiquer cette dépense pour un homme qui se donne à la France en dépit de ses 75 balais révolus et n’allons quand même pas le priver de trôner confortablement au palais du Luxembourg. Ne faisons pas le siège du Sénat si indispensable aux rouages institutionnels que la France avait voté par référendum à son maintien quand Charles De Gaulle voulait le supprimer pour le réduire à n’être plus qu’une chambre consultative.
Mes petits-enfants ont suivi une série tirée des Misérables. Du coup, je leur ai lu Mélancholia de Victor Hugo, histoire de mettre l’accent sur le chemin parcouru depuis le milieu du 19ème siècle. Nous ne sommes plus au siècle des chiffonniers, dans le Paris d’avant Haussmann, Zola et Gervaise, Cosette et Jean Valjean, mais pour autant, on n’a jamais su tourner la page des privilèges et la France est toujours nostalgique des princes et princesses qui gravitent tantôt sur le rocher, tantôt du côté de la couronne d’Angleterre.
J’en reviens à Larcher et à l’erreur commise par ses sbires, surtout pas par lui-même. La gestion de l’Etat devrait être celle d’un bon père de famille comme on disait avant de reléguer ce concept aux oubliettes du machisme régnant. Le président du sénat est-il donc si éloigné de la réalité de ce monde qu’il en ignore le coût exorbitant de certaines choses ? A ce stade l’erreur confine au mépris, il y a ceux qui dépensent sans responsabilité et ceux qui paient les pots cassés. Que c’est facile quand c’est l’argent des autres. J’en reste sur le cul !
2 réponses
Ils sont indécrottables de toutes façons.
Mais, je pense qu’il veut qu’on dise de lui qu’il n’a pas le c-l entre 2 chaises, un fauteuil lui suffit.
Mdr! je préfère à lol qui vient d’outre-Atlantique ou d’outre Manche