Boulet rouge par Michel TURK

^Gangrène

Les faits-diversiers ont de quoi nourrir ce qui reste de la presse écrite et, plagiant à nouveau Georges Brassens, pourraient dire « Nous au village aussi, l’on a de beaux assassinats ». Seulement le propos compatissant du poète qui dénonçait la pauvreté n’a plus cours dans la violence qui se multiplie aujourd’hui et qui touche beaucoup les jeunes. Beaucoup trop. On peut chercher des explications, on peut en trouver, mais comment endiguer ce nouveau fléau ? En diminuant les effectifs des agents de l’Etat là où ceux-ci sont en charge des fonctions régaliennes, sûrement pas. Mais depuis Sarkozy, et en substituant à notre modèle social et culturel celui d’outre Atlantique, le pouvoir a opéré des coupes sombres dans la santé, l’éducation, la police, la justice estimant que tout ceci coutait trop cher, – mais comment faisait-on donc avant tout en ayant des budgets largement plus équilibrés ?- et le résultat est aujourd’hui catastrophique. Le couteau s’est substitué à la parole, les prisons sont encore plus bondées, mais on nous rabâche les oreilles pour nous dire que ce courant d’Ouest est le seul qui puisse nous apporter le bonheur ? Avec un postulat aussi clair, plus de questions, plus de questionnements. Sauf le vieil homme que je suis qui se demande où on va ?