Hopital, silence

J’étais aux urgences de l’hôpital de ma ville. Le pourquoi du comment ne présentant aucun intérêt, passons aux faits.

Assise sur une chaise standard « inhospitalière » (jeu de mot) au premier abord mais ma foi, pas si inconfortable que ça au second « rabord » (nouveau jeu de mot) j’avais sur le mur en face de moi une vue imbattable sur l’affiche grossie XXXL représentant un foie alcoolique qui m’interpellait amoureusement avec la mention « Le foie est un organe silencieux qui ne fait généralement pas mal. » .. Chouette !  Quoique, la photo elle si, vous dégoûterait de seulement trinquer pour un joyeux anniversaire. Plus loin c’étaient des poumons de tabagiste façon entrecôte oubliée sur le barbecue qui précisait « le tabac a des effets négatifs sur les poumons »… Heureusement, un communiqué invitait au dépistage du sida avec l’appât d’une collation à la clé : On vous échange l’annonce de votre sida contre un sandwich jambon-beurre, qui refuserait ? Et plus prometteur, un avis précisant le temps d’attente comme « 1 h 30 ». Ça faisait 3 heures que je patientais et je me serai bien passé d’être cette exception qui confirmait la règle.

Le distributeur à boissons joliment bariolé ronronnait mais comme il ne proposait aucune boisson alcoolisée bienvenue dans mon cas pour me remonter le moral, je m’abstenais de toute approche. Ah j’allais oublier, un post-it donnait les coordonnées d’un groupe « Pour entretenir son cerveau »… Pas de chance, le mien j’avais plutôt besoin de le mettre en hibernation

« Le temps c’est de l’argent » disait-on, je devais avoir gagné quelques kopecks dans l’affaire, non ? Un coca ça vous dirait ?