Si Versailles m’était compté…

Des nouvelles de Lorraine

Si Versailles m’était compté…

1 août 2023 Celle qui est en moi 2

Si Versailles avait était compté… (Je reste dans les royautés décidément)

Il y a quelques années je disais « Avant de mourir, je voudrais tout de même bien   aller visiter Versailles »…Je suis allée à Paris à plusieurs reprises mais Versailles, JAMAIS. Or donc l’occasion s’est trouvée, poussée par ma charmante nièce que je remercie encore et nous nous sommes, mari et moi embarqués pour Versailles, enfin Paris puis Versailles. Facile, TGV vite fait bien fait, puis le château susnommé.   Que dire : Or, luxe, somptuosité, émerveillement,  (mérité) si trouvez d’autres superlatifs, je suis preneuse. Tiens, une anecdote en passant : nous visitons la chambre de la Reine, quand soudain du fin fond des lieux et je pèse mes mots parce que ça n’est pas la taille d’une chambre d’étudiant vous vous en doutez,  je vois, qu’est-ce que je vois oui d’abord, dans le mur, un tout petit pan de tapisserie, qui se meut doucement et s’entrouvre en porte dérobée par laquelle se faufile une menue femme en gris (je ne sais pas si ils les choisissent mais elle ne représentait rien du tout : une ombre, une silhouette)  tenant à la main un ENORME trousseau de grosses clés dont elle extrait une d’entre elles pour reverrouiller la porte derrière elle. Non mais, est-ce que vous visualisez : cette immense pièce chamarrée, lourde de tenture, d’oreries, de meubles précieux et ma toute petite souris qui se faufile hors de son trou avec son précieux et démesuré trousseau. C’est surréaliste, non ? Pour moi si, j’ai été remuée par le symbolisme. La veinarde pouvoir se faufiler dans les couloirs secrets de Versailles, sans rien dire, en toute discrétion, à son gré…Chou à la crème ! Ah non, c’est « Passe crème »…

Mais mon propos n’est pas là : moi, je verrais bien un sujet du bac : « Fallait-il construire Versailles au prix de la vie, de la misère, de la souffrance des milliers d’ouvriers et de paysans qui payaient  les impôts pour subventionner  cette merveille inégalée ou garder tout cet argent pour améliorer leur sort et se passer de ce bijou ? Ah, ça fait mal à la conscience – quand on en une – vous me direz que tous ceux qui sont morts au service d’une façon ou de l’autre de Versailles seraient de toutes façons morts à cette heure-ci. Mais tout de même, tant de misère, tant de souffrance maisssssssssssssss tant de gloire… Qu’est-ce qui se digère le mieux là-dedans ?

2 réponses

  1. Michel TURK dit :

    J’ai eu l’occasion dans ma vie professionnelle de faire un stage « Musée de France » et de visiter Versailles avec un de ses conservateurs. Les chambrettes des gens de maison, les appartements du roi et surtout les jardins imaginés par Le Nôtre où les courtisanes folâtraient dans des labyrinthes floraux. Décidément Loulou le XIVème voyait grand. Un superlatif? Un de plus? Juste une anecdote pour ceux et celles qui se souviennent de l’ancien temps: le patron italien de la société SIMCA était presqu’aussi mégalo que Loulou le XIVème puisque lui a créé une automobile qu’il a prestigieusement nommée vedette Versailles! C’était en 1957.
    Quant à la grande question de savoir comment il faut compter Versailles, je n’ai pas de réponse. Les monuments qui nous sont si chers (j’entends bien) se sont souvent érigés dans la souffrance du peuple.
    Loulou a soutenu Molière et ça c’est tout à son honneur.

    • Manette dit :

      oui, mon propos est un peu provocateur parce que à ce moment-là, on pourrait aussi inclure les cathédrales, les Concorde, Les Charles de Gaule (porte-avion évidemment) etc… Et, comme tu le dis, Loulou – je te trouves bien familier – a soutenu le commerce, la création et autres…

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