J’écris donc je suis
Récemment, on m’a demandé un texte en commentant que pour une « écrivaine » comme moi c’était facile !!! Que vouliez-vous que je dise, que vouliez-vous que je réponde à ça ? Je ne me targue nullement du titre d’écrivaine, je suis « écriveuse » contraction d’écrits et de rêveuse. Ça, ça me va bien. Et l’écriveuse est un homme comme les autres qui connaît ses moments de faiblesse et de doute. Tout d’abord, comment devient-on écriveuse ? Bonne question. En fait, c’est très simple, l’ennui c’est que je n’ai pas la réponse. Aucune recette, sinon ça se saurait. Alors, à bas tous ces corniauds qui ne font rien que pratiquer l’amalgame dur et totalement impur ; l’écriveuse tente un protocole, bouge, souffre, rit, respire, ne bouge plus, souffre beaucoup, rit peu, respire à l’occasion et ne dort guère. Il faut le savoir. Comme il faut assumer le fait d’être écriveuse et de vouloir, devoir écrire. J’écris donc je suis. On ne s’éclate nullement et on se dégonfle parfois. Quelquefois, l’écriveuse se sent libérée mais est loin d’être libre. « Libre, moi, jamais ! » parce qu’il y toujours un mot au détour du chemin, une phrase en guet-apens, une image en altitude qui n’attend qu’une écriveuse pour pouvoir naître, croitre et s’envoler. Dont acte.