JOUR 9
Chouette encore un chant de Noël d’origine française, dépêchons-nous d’en profiter, il ne m’en reste plus beaucoup en stock ; Après, il faudra passer aux noëls anglo-saxons très charmants certes, mais… pas français. Or donc, aujourd’hui parlons de : « Il est né le divin enfant »
D’après la tradition catholique, les premiers chants de Noël furent chantés par les anges au-dessus de la crèche pour fêter la naissance de l’enfant Jésus. Historiquement, c’étaient des chants joyeux évoquant la Nativité, parfois même bien rythmés ou même carrément des danses. Ce chant sur le Divin Enfant a été publié pour la première fois en 1874, dans un recueil d’airs de Noël Lorrains (youpee !) rassemblés par Jean-Romain Grosjean, organiste de la cathédrale de Saint-Dié. La mélodie d’origine dérive d’un air de chasse français du XVIIe siècle : « La Tête bizarde ». Bizarre. . Le couplet « Il est né le Divin Enfant, jouez hauts bois (et non pas « au bois » comme je l’ai vu écrit), « résonnez musette… » interpelle. ; La musette – ou cabrette – est un instrument à vent de musique traditionnelle auvergnat de la famille des cornemuses à anche double et composé d’un sac de cuir de chèvre duquel le nom cabrette tire son origine. Maintenant, vous êtes à même de faire le rapprochement avec le « Bal musette » qui était un bal populaire dans lequel figuraient des danses de style musette parce ce que cet instrument y était très populaire et où l’on dansait notamment la valse musette, la java, le paso doble, le tango musette, ainsi qu’un grand nombre d’autres danses suivant les époques, les régions.
Mince, nous voilà loin des chants de noëls. (Quand Noël suit le mot « chant » on n’y met pas une majuscule, il devient un adjectif.) Revenons-donc à notre propos :
Il est né le divin enfant
Jouez hautbois, résonnez musettes.
Il est né le divin enfant,
Chantons tous son avènement.