JOUR 2
Plus facile : l’incontournable, inoxydable, inévitable « Petit papa Noël ». Et donc, Tino Rossi est né en 1907. Il tente de percer dans la chanson et en 1932 à Marseille il lit sur une pancarte « « Enregistrez votre voix pour cent sous ». Tino enregistre ainsi un disque en fer blanc qu’il destine à sa mère (comme le fera vingt ans plus tard Elvis Presley !!!) Un homme du métier l’entend, l’apprécie et lui signe son premier contrat. Dès lors, il est présent sur la scène des plus grands casinos et à la radio. Il commence à tourner quelques films et en 1946, il entreprend « Destins ». Le scénario initial prévoyait que Tino interprète, en français, un negro spititual avec des chanteurs noirs new yorkais. La chorale est rappelée d’urgence à New-York sans avoir pu enregistrer et Tino Rossi cherche alors un chant de Noël français : Il choisit une chanson dont les paroles ont été écrites par Raymond Vinci et la musique composée par Henri Martinet qui l’avait composée pour une revue « Ca reviendra » qui fut un total navet. De même le film « Destins » sera, Inutile de le dire totalement dédaigné aujourd’hui et il serait même complètement oublié s’il n’y avait pas cette célèbre chanson (et berceuse) des fêtes de fin d’années. Rare cantique laïc français, la chanson est très rapidement plébiscitée, notamment parce qu’elle répond aux instructions gouvernementales du ministre Marcel-Edmond Naegelen, qui veut supprimer les chants religieux promus par le régime de Vichy.
Petit papa Noël est à ce jour le plus grand succès de la chanson française (avec « Ne me quitte pas » de Jacques Brel) et le 45 tours le plus vendu en France. En 1949, grâce à Petit papa Noël, Tino Rossi devient le premier artiste français à obtenir un disque d’or.