Le syndrome de Stendhal
Eh oui les amis, je suis atteinte de ce mal. De quoi s’agit-il : Le syndrome de Stendhal est un ensemble de troubles psychosomatiques chez certains voyageurs exposés à une œuvre d’art particulièrement signifiante ou à une surcharge d’œuvres d’art. En clair, cela désigne un individu qui est tellement ému devant une œuvre d’art qu’il en éprouve un véritable malaise physique. Ce syndrome est appelé ainsi en référence à l’expérience vécue par l’écrivain français Stendhal lors de son voyage en Italie, en 1817. C’est suffisamment répandu pour que dans les plus grands musées du monde, du personnel soit formé pour venir en aide à leurs visiteurs en cas de souci. Parmi les syndromes les plus connus, il y a le fameux « de Stockholm » où un otage éprouve un sentiment de reconnaissance vis-à-vis de son geôlier et son contraire le syndrome de Lima où c’est alors le geôlier qui éprouve une admiration pour son otage. Le syndrome de Peter Pan chez les adultes qui ne veulent pas justement être des adultes mais rester des enfants, le syndrome du Loup-garou avec son développement pileux anormal ou hypertrichose. Morceaux de choix : le syndrome d’Alice au Pays des merveilles qui pousse la victime à croire que certaines parties de son corps se déforment, le syndrome de Koro touchant principalement les hommes des pays asiatiques ; ce syndrome apparaît quand un homme ressent une peur bleue que son pénis rétrécisse, jusqu’à ne plus en avoir du tout. On aurait décelé les premières traces, au IIIe siècle avant Jésus Christ. Le syndrome de Koro peut toucher un ou plusieurs hommes en même temps telle une épidémie. (Non, je n’oublie pas que le syndrome peut être une vraie maladie dramatique). Le dernier pour la route, le syndrome de la Blouse Blanche qui reflète la peur de la rencontre avec un docteur dispensateur de piqures, de traitements, de mauvaises nouvelles et se traduit par une accélération du rythme cardiaque, une hausse de la tension artérielle ou une transpiration soudaine. Dieu du ciel, j’allais faire l’impasse sur le plus important : le syndrome de la Page Blanche ou leucosélophobie : la peur de ne plus être capable d’écrire.
3 réponses
Bien symptomatiques tous ces syndromes. J’allais vous tartiner tout un laïus sur le sujet que me voilà frappé de leucosélophobie, quel mot savant qui vient de me sécher complètement.
Je me demande si la scrabblolophobie existe ?
Il y a quelque chose de freudien dans ces peurs, dans ces angoisses irrépressibles comme par exemple de ne pouvoir poser un mot de sept lettres sans risquer sueurs et cauchemars dans la nuit qui suit. La psychanalyse peut donc être une ébauche de solution. Mais une fois la peur disparue, pas sûr quand même de trouver le scrabble. Alors, pour beaucoup de nos concitoyens, la solution est de s’attacher les services d’un anagrammeur, plus de phobie, le gain des parties assuré, ou presque mais restera la connerie humaine, et ça on n’en guérit pas.