La victoire de ma défaite
Dès le début, j’ai dit : « Me faire vacciner, ah ça, jamais ! » J’y vais demain…. Mais, j’ai prévenu mon médecin : « Pas d’Astra Zeneca, hors de question – Il n’y a rien d’autre, alors vous l’aurez quand même – ah, bon ». Donc, si j’ai bien tout compris, me voici, moi, la forte tête, la cabocharde, la rebelle, l’entreprenante, l’irréductible, à baisser mon pantalon ou tout au moins à montrer mon épaule (que j’ai fort jolie du reste au demeurant) oui, je me console comme je peux, donc je vais faire exactement ce que je ne voulais pas. Et c’est peut-être bien là, pour moi, le pire de ce virus, c’est qu’il nous entraîne par des chemins détournés vers des voies que nous n’aurions pas envisagées en temps ordinaire. « Faites ceci, ne faites pas cela, venez ici et n’allez pas là, écouter ceci, mettez cela » et là où normalement j’aurais revendiqué un « Je fais ce que je veux » dédaigneux, je m’incline. Par trouille, j’en ai bien peur, parce que je ne suis pas seule en cause.
Je suis victime, moi, l’adjectif qui me fait le plus horreur mais hélas, veni, vidi, vaccinati. Amen