Je vole (enfin, pas moi vraiment)

Les  oiseaux peuvent atteindre des altitudes impressionnantes, au point parfois d’entrer en collision avec des avions de ligne ! C’est le cas du vautour de Rüppell qui a percuté un avion à 11.300 mètres d’altitude, ce qui n’est peut-être pas son plafond. Ce rapace reste aujourd’hui encore le champion du monde toutes catégories confondues. L’oie à tête barrée se défend plutôt bien, puisqu’elle survole les montagnes de l’Himalaya à plus de 10.000 mètres d’altitude. Des cygnes ont aussi été repérés à plus de 8.000 mètres au-dessus du sol. A savoir que la plupart des oiseaux ne volent pas au-dessus de 1.500 mètres. il y a 11 siècles un homme tenta de voler  bien avant Léonard de Vinci (mon ami Léonard) et en s’équipant de plumes attachées au corps et aux bras façon  Icare en somme ; Abbas Ibn Firnas, – c’était son nom –  était un inventeur, médecin, chimiste, ingénieur, musicien et poète andalou. En l’an 875,  Il s’élança du haut d’une montagne d’après le témoignage de plusieurs écrivains de confiance qui assistèrent à la représentation, il vola sur une distance considérable, comme s’il avait été un oiseau, mais en touchant terre, son dos fut très endommagé, ne sachant pas que les oiseaux atterrissent sur leurs queues dont les plumes déployées en éventail servent à freiner et , il avait oublié de s’en fabriquer une (on se calme) d’ailleurs, il en mourra ; Donc, très endommagé, le dos.  Le cratère Ibn Firnas  sur la lune est nommé en son honneur, ainsi que l’aéroport international de Bagdad, l’un des ponts sur le fleuve Guadalquivir inauguré en 2011, des collines, des parcs, des avenues et des organismes scientifiques. La Libye a produit un timbre-poste à son effigie. Abbas Ibn Firnas a conçu également une horloge à eau  appelée al-Maqata, conçu un moyen de fabriquer du verre incolore, inventé divers planisphères, fabriqué des verres correcteurs. Comment ça « on s’en tape ? », c’est une très belle histoire et je la  trouve  fabuleuse,  mirifique autant que poétique. Alors, respect.

(Photo Michel Turck)