Le Jardin d’à-côté

A la base, il s’agit d’un proverbe italien, ce qui ne change rien à rien, proverbe qui suggère que l’on trouve toujours plus vert le jardin d’à-côté. Réactualisé, c’est l’histoire de deux mecs qui viennent de passer la tondeuse sur la pelouse respective de leurs maisons voisines ; l’un s’arrête un instant, visionne le gazon de son voisin et constate avec dépit qu’il est plus vert que le sien. Plus vert, plus beau, plus, plus. Comme le gars en question qui devient vert de jalousie. Une hypothèse – comme une autre – voudrait que le jardin du voisin appartient au voisin et donc pas à soi ce qui fait toute la différence sans l’expliquer le moins de monde sauf par le fait que l’on envie souvent ce que l’on n’a pas. Une autre hypothèse serait que le gars d’à-côté est – de prime abord – plus gâté que soi-même : son gamin ne lui a pas ramené un 3 en maths, sa femme n’a pas embouti la voiture et sa chaudière ne menace pas de rendre l’âme qu’elle n’a d’ailleurs pas et subséquemment son gazon est plus vert. Supputations supputations. Humaines supputations.

Ou alors, le problème du gazon d’à-côté, c’est qu’il est….. à côté, toujours sous notre nez mais jamais au grand jamais synonyme de corvées, lui ! Au contraire, au printemps il ondule sous le vent, à l’été il s’endiamante de rosée et à l’hiver il se joue le givré ; Paisiblement, sans aucun effort de notre part.

Mais la raison essentielle de ce vert exaltant et exalté du jardin d’à-côté résulte peut-être-t-il tout simplement d’un effet d’optique … Oui, oui, oui, vu de loin, sous un certain angle, avec un œil complaisant et un tantinet jaloux, le gazon d’à-côté PARAIT plus vert. Mais bien sûr ! C’est une illusion, un mirage, une billevesée.

Et finalement, n’oublions pas que NOTRE jardin est aussi LE « celui d’à-côté » de quelqu’un d’autre . Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhh, ça fait du bien.

Sage est celui qui trouve son bonheur dans ce qu’il possède…